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Hommage puissant et sensible à ces hommes des ténèbres, ses images ont été exposées dans près de 40 villes d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Elles ont été montrées au Musée de l’Elysée à Lausanne ou achetées par la Bibliothèque du Congrès de Washington. Le livre Mineros : mineurs de Bolivie qui en réunit une sélection, publié en français chez Actes Sud à Arles (2002), a été traduit en espagnol, en allemand et en italien. Jean-Claude Wicky a lui-même acheté 600 exemplaires de la version espagnole de cet ouvrage, pour les offrir à celles et ceux qu’il avait photographiés et les donner aux bibliothèques et aux centres miniers. De ce nouveau voyage, il a tiré un film Tous les jours la nuit : Mineros en Bolivia (2010), récompensé par de nombreux prix, dont le Diable d’or et le Prix du public du Festival du film alpin des Diablerets en 2014.

Dans l’introduction de son livre, Jean-Claude Wicky met en parallèle son travail et celui des hommes qu’il photographie : « Ils ont des perforatrices, des marteaux piqueurs, des burins, de la dynamite ; je n’ai que deux appareils photo, objets dérisoires dans ce labyrinthe dantesque où règne le diable. » Surtout, il exprime, par le mot et par l’image, son immense affection pour ceux qu’il photographie : « Dans ma chambre noire, chaque photographie qui apparaît lentement dans le bain révélateur me rappelle une histoire. De solidarité, d’amitié, d’hospitalité. (…) J’espère que les mineurs se reconnaîtront dans ces photographies, comme j’ai essayé, au travers d’elles, de me reconnaître en eux. Ce travail est mon chant d’amitié au peuple bolivien et à tous ceux dont la tâche quotidienne est de chercher leur destin dans les profondeurs de la terre. »

Ce photographe, exposé dans des institutions prestigieuses et dont le talent est unanimement reconnu, a pourtant appris la photographie en autodidacte. Il a vécu mille vies avant de commencer à photographier. Né le 28 janvier 1946 à Moutier, il grandit dans la maison familiale à Perrefitte où il gardera son atelier de développement. Employé de commerce, il est engagé en 1965 comme fonctionnaire des douanes à Chiasso où il est aussi footballeur professionnel de LNA. Auparavant, il avait joué au FC Moutier !

C’est lors d’un voyage autour du monde qu’il réalise ses premières photographies, au Japon (1972-1973). A son retour à Moutier, il s'installe comme photographe et collabore avec divers journaux et magazines. Il expose ses photographies dès 1978 à Moutier, puis en Amérique latine, en particulier sur les chercheurs de glace, les Hieleros. Il travaille aussi au Laos, à partir de 1995 et y présente une exposition dans la capitale du pays : A glimpse of Laos en 1997.

Jean-Claude Wicky a reçu de nombreux prix, dont le Prix fédéral des arts appliqués (1983 et 1986), une bourse du canton de Berne (1989), le Prix de la ville de Moutier (1989) et le Prix spécial de la Commission culturelle interjurassienne (2009). Ses images sont conservées dans de nombreuses collections publiques et privées.

Le livre, Mineros : mineurs de Bolivie, porte la dédicace « Pour Anne-Marie », sa compagne de toujours. Soutien de son travail, écoute de ses rêves et de ses ambitions, Anne-Marie Liengme a accompagné le talent de Jean-Claude Wicky. C’est elle qui a remis à Mémoires d’Ici les archives personnelles du photographe, ses négatifs et les tirages de travail et d’exposition. Elle a souhaité que le centre de recherche et de documentation puisse conserver et mettre en valeur le travail exceptionnel d’un photographe qui a magnifié la beauté et l’humanité des femmes et des hommes qu’il a rencontrés.

Quelques très beaux tirages du photographe sont à découvrir dans les espaces publics de Mémoires d’Ici.

D’un commun accord, la famille d’Eric Sandmeier, la Bibliothèque de la Ville de Bienne et le Centre de documentation du Jura bernois ont décidé que ce journal serait transmis à Mémoires d’Ici, où il rejoint ainsi les archives d’Eric Sandmeier récemment reçues par le centre, en particulier son travail photographique (tirages, diapositives, négatifs), les documents liés à ses œuvres littéraires et à son activité d’enseignant, ses carnets de voyages et ses archives familiales.
A l’occasion de ce transfert, la Bibliothèque de la Ville de Bienne présente, jusqu’au 30 mars, deux vitrines montrant quelques-unes des réalisations artistiques d’Eric Sandmeier.

Photographe, poète, chroniqueur, enseignant, passeur culturel… Eric Sandmeier naît en 1931 à Bienne, où il réside jusqu’à sa mort en 2010.  Dès son enfance, il fait de très nombreux séjours dans la ferme familiale des Carolines située dans les hauts de Corgémont, son centre de gravité et de création, « Un paradis d’où partent des routes secrètes intérieures ». En perpétuel promeneur et amoureux du territoire, il fait de Bienne et de Corgémont ses ports d’attache.

Après des études de lettres à l’Université de Genève et un lectorat à l'Université de Manchester de 1957 à 1962, il devient enseignant de littérature française et d'anglais au Gymnase de la rue des Alpes.

En 1981, il cofonde la Revue culturelle du Jura bernois et de Bienne Intervalles, à laquelle il collabore très régulièrement par des textes, des articles et des photographies. II publie plusieurs recueils de poésie dont Pentes Obliques et D'altitude gagnée, Ed. de la Baconnière, 1977 et 1987,  Sur l'arête du temps, Ed. Empreintes, 2004, Traces, Revue Intervalles, 2011, et Arrêt sur images, Ed. Empreintes, 2013, recueil posthume préfacé par Jean-Claude Mathieu.

Eric Sandmeier a également réalisé des expositions photographiques en Suisse. Plusieurs de ses œuvres sont conservées dans les collections publiques des cantons de Berne et Neuchâtel.

Par ses multiples engagements, il a tenu une place importante dans la vie culturelle : il a été membre de l'Institut Jurassien des Sciences, des Lettres et des Arts, de l'Association des Ecrivains Neuchâtelois et Jurassiens, de la Fondation de Bellelay, de la Commission des Beaux-Arts de la Ville de Bienne, de la Société des Peintres, Sculpteurs et Architectes Suisses et du Cercle littéraire de la Société jurassienne d'émulation.

Les participant·e·s auront l’occasion de découvrir les règles et le fonctionnement collaboratif du cinquième site le plus consulté de Suisse dont elles/ils pourront à leur tour devenir contributeur·trice·s. De nouvelles pages seront créées, d’autres, déjà existantes mais lacunaires, complétées.

L’atelier est ouvert à toute personne intéressée, sans prérequis. Il est nécessaire de prendre son propre ordinateur portable.

Inscription obligatoire : contact@m-ici.ch / 032 941 55 55. Le nombre de places est limité.

Délai d’inscription : vendredi 10 novembre

 https://www.facebook.com/WikimediaCH/ 

Le livre contient une centaine d’images anciennes de Tavannes sorties des collections de Mémoires d’Ici et est introduit par un texte de Françoise Matthey.

Les photographies constituant le livre seront projetées sous forme de diaporama. 

Entrée libre

Cette manifestation s'inscrit dans le programme de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel initiée par l'UNESCO et coordonnée en Suisse par MEMORIAV.

Le camp a été mis sur pied en 1969, à l’occasion du 25e concours de ski qu’organisaient chaque année les deux ski-clubs de Renan. Tous les enfants du village en âge de scolarité ont été invités à passer une semaine sur les pistes de La Lenk (BE). Ainsi, en comptant les accompagnants, ce sont quelque 150 personnes qui se sont déplacées dans la station bernoise.

Le film original est un 8mm muet de 18 minutes réalisé par Pierre Schwaar. Les photographies ont été prises par Danielle Kramer-Kiener, Samuel Kiener et Jean-Marc Schorpp

PROGRAMME DE LA SOIREE :

19h30 : début de la manifestation

20h30 : remise des documents et objets originaux à Mémoires d’Ici

20h45 : apéritif offert par la Commune de Renan

Entrée libre / petite restauration à disposition

Par cette conférence, la Municipalité de Courtelary et Mémoires d’Ici souhaitent marquer leur participation à la manifestation Symboles commémoratifs – ZEDER (Zeichen der Erinnerung). Organisée par plusieurs partenaires de la société civile, celle-ci se déclinera en différents projets dans tout le canton de Berne, entre le 25 mai et le 8 juin 2023. Son but est de rappeler le destin de nombreux enfants et jeunes adultes touchés, jusque dans les années 1970, par des mesures de coercition à des fins d’assistance et par des placements extrafamiliaux.

Mme Anne-Françoise Praz est Professeure en histoire contemporaine à l’Université de Fribourg. Spécialiste en histoire sociale, ses recherches touchent à plusieurs domaines : démographie historique, histoire des femmes et du genre, de l’enfance et de la jeunesse, des politiques de population et de sexualité, histoire de l’enfermement et des politiques de coercition à des fins d’assistance. Co-directrice entre 2013 et 2017 d’un projet du Fonds national pour la recherche scientifique sur les politiques de placement d’enfants en Suisse, elle a publié de nombreux travaux sur ce sujet. De 2015 à 2019, elle a travaillé au sein de la Commission indépendante d’experts nommée par le Conseil fédéral pour effectuer une enquête historique sur les internements administratifs en Suisse.

La conférence de Mme Praz propose une synthèse sur la question des placements d’enfants en Suisse, articulée autour de trois interrogations majeures. Tout d’abord, pourquoi cette question des placements d’enfants émerge-t-elle dans l’espace public et politique au début des années 2000 seulement, alors que cette réalité existe depuis la fin du 19^e siècle ? Ensuite, que nous apprennent les recherches historiques récentes sur ces placements, ses objectifs de départ, et les raisons des décalages dramatiques entre les intentions et la mise en pratique ? Enfin, pourquoi est-il important, aussi bien scientifiquement que politiquement, de documenter et de diffuser l’histoire des enfants placés ?

Pour plus d’informations sur la manifestation Symboles commémoratifs – ZEDER (Zeichen der Erinnerung) :

https://www.be.ch/fr/start/dienstleistungen/medien/medienmitteilungen.html?newsID=b1cdc172-9d24-40d3-b5c4-81c6a6037bee

Articles en ligne de Mme Anne-Françoise Praz :

https://www.uek-administrative-versorgungen.ch/resources/E-Book_978-3-0340-1527-1_UEK_10B.pdf

https://doc.rero.ch/record/326844/files/praz_enfanceplace_av2016-compressed.pdf

https://www.unige.ch/fapse/publications/places-deplaces-proteges/

Si l’année 1633 est restée dans les mémoires, c’est parce qu’elle voit la condamnation de Galilée pour hérésie. Il avait prétendu que la terre tournait autour du soleil, ce qui était contraire au texte des Saintes-Écritures. Mais ce sont d’autres faits qui ont marqué le Vallon de Saint-Imier cette même année : des affaires de sorcellerie, avec des procès et des condamnations retentissantes.

Quels sont ces procès ? Que s’est-il passé ? Qui en sont les auteurs ? Et les victimes ? Quelles sont les traces conservées dans nos archives ?

Pour des réponses à ces questions et à toutes celles que vous vous posez concernant la sorcellerie dans notre Vallon, la Section Erguël de la Société jurassienne d’émulation (SJE) vous convie à une conférence publique, jeudi 4 mai 2023, à 19 heures, au Centre paroissial Saint-Georges, à Saint-Imier.