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Chasse à la gueusaille

On appelle cette crise « la grande cherté de 1770-1771 ». Après quelques années fastes, les mauvaises récoltes se succèdent. Le prix des grains s’envole, la disette s’installe ; elle provoquera des émeutes dans certaines régions d’Europe.

Dans l’Evêché de Bâle, les ordonnances sont données pour régler l'importation, l'exportation et le transit des grains, des fourrages ou du beurre et tenter de garantir ainsi un approvisionnement de la population. D’autres moyens sont mis en œuvre pour atteindre ce but. Ainsi une chasse à la gueusaille organisée à Villeret. Pour pouvoir garder les aumônes uniquement pour les pauvres indigènes, les pauvres du pays, il faut chasser loin de la communauté les nécessiteux venant d’autres régions, les mendiants étrangers. En plein hiver, une chasse à l’homme est ordonnée. Elle doit être tenue secrète, afin que les personnes recherchées ne puissent s’enfuir avant. Les bourgeois de la commune seront armés, ils arrêteront les mendiants pour les remettre aux autorités. Ce texte, dont le contenu nous paraît inconcevable aujourd’hui, a récemment rejoint les archives de Mémoires d’Ici.
 

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Chasse à la geusaille

© Mémoires d'Ici, Collection familles
 
Dans l’Evêché de Bâle, la disette incitera le prince-évêque, sous la conduite de François Decker, à réaliser une enquête générale sur le chiffre de la population et les réserves vivrières. Le Pasteur Rémy Frêne de Tavannes relèvera consciencieusement les chiffres de « La population de la Principauté de Bâle calculée par ordre du Prince en l’année 1770 », dans un manuscrit conservé aujourd’hui à Mémoires d’Ici : https://www.e-codices.unifr.ch/fr/mdi/FER-0002//141 et, pour le détail des paroisses : https://www.e-codices.unifr.ch/fr/mdi/FER-0002//139.