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Chère Mobilière...

La nuit du 21 au 22 septembre 1889, un violent incendie détruit un groupe de cinq maisons du Coin-Dessous, à Villeret. Seule une partie du mobilier de quelques familles a pu être sauvé. Ceux auxquels rien ne reste sont justement les personnes non assurées.

La Société d’assurance suisse contre l’incendie du mobilier (La Mobilière) est pourtant active depuis 1826. Première assurance privée du pays, elle n’est guère populaire au 19e siècle, tout comme l’Assurance des bâtiments contre l’incendie (AIB) mise en place dans le canton en 1806. Malgré le risque majeur que constitue l’incendie pour les villes et villages suisses en phase d’industrialisation, les sinistrés préfèrent compter sur la charité et la solidarité de la collectivité.

De leur côté, les autorités bernoises légifèrent et rationnalisent. L’AIB devient ainsi obligatoire en 1881 ­– malgré le refus des Jurassiens. En 1897, le canton renouvelle les prescriptions en matière de police du feu, codifiant de manière uniforme la lutte contre l’incendie sur tout le territoire et dans ses moindres détails.

En 2016, Mémoires d’Ici a reçu les plans des villages de la région dessinés à la main entre 1895 et 1924. Destinés à l’usage spécifique de l’assurance, ils mettent notamment en évidence les dispositifs utiles en cas d’incendie, tels que les puits, les fontaines et les réservoirs d’eau, ainsi que les hangars de pompiers. Le fonds contient encore un plan de Saint-Imier levé en 1991.

 

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Plan de Villeret pour l’assurance mobilière suisse, avril 1895

© Mémoires d'Ici, Fonds Assurance La Mobilière, Saint-Imier